Le Vice-Premier
Ministre, Ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires
Coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo, est arrivé à Pékin pour participer au
dialogue sécuritaire Chine-Afrique de l’Est, marquant un nouveau chapitre de
coopération entre les deux régions. Invité par le gouvernement chinois, Shabani
prend part à cette rencontre ministérielle stratégique, axée sur la création
d’une nouvelle plateforme de coopération en matière de sécurité, avec pour
objectif de bâtir une communauté de destin partagé entre la Chine et l’Afrique
de l’Est.
Pour l’expert en
relations internationales, Dr. Samuel Kanda, cette rencontre représente une
opportunité pour l'Afrique de l’Est de consolider sa sécurité régionale avec
l'appui d'un partenaire puissant. "La Chine, avec sa technologie de pointe
et ses ressources financières, peut offrir un soutien crucial pour endiguer le
terrorisme et l’insécurité grandissante dans la région. Ce dialogue est une
chance unique pour les pays africains de bénéficier d'une expertise en matière
de surveillance, de cybersécurité, et de gestion de crises."
Mais tout le
monde n’est pas convaincu. Selon la politologue Anabelle Mbombo, cette présence
chinoise pourrait cacher des intérêts moins altruistes. "Il ne s’agit pas
uniquement de sécurité. La Chine cherche à renforcer son influence géopolitique
en Afrique de l’Est, en échange de promesses de sécurité qui pourraient venir
avec un prix élevé. Le risque de
dépendance sécuritaire envers Pékin pourrait amener à un alignement politique
défavorable pour les pays africains."
Jacquemain
Shabani, conscient des critiques, insiste sur l’importance de cette coopération
pour le futur de la sécurité régionale. "Le partenariat avec la Chine doit
être vu comme une opportunité de mutualiser nos forces pour une sécurité
renforcée. Ce dialogue n’est pas seulement une formalité diplomatique, mais une
action concrète pour construire une paix durable dans notre région."
Cette rencontre
à Pékin pourrait-elle vraiment offrir une nouvelle ère de sécurité pour
l’Afrique de l’Est, ou est-ce le début d’une dépendance risquée envers un géant
économique aux ambitions globales? La question reste ouverte, mais ce qui est
certain, c’est que l’avenir sécuritaire de la région se joue aussi dans les
coulisses de cette grande rencontre.
Par
Lukeni Fwamba Donatien