Massacre dans le Centre-Nord du Burkina Faso, des dizaines de victimes civiles et militaires

Date: 2024-08-26
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Le Burkina Faso a une fois de plus été le théâtre d'une violence atroce alors que des groupes armés ont perpétré une attaque sanglante dans le Centre-Nord du pays. Samedi matin, aux environs de 9 heures, des terroristes ont pris pour cible le village de Barsalogho, semant la terreur et laissant derrière eux des dizaines de morts, parmi lesquels des civils et des membres des forces de sécurité.

 

L’attaque, décrite par les autorités comme « lâche et barbare », a frappé sans distinction femmes, enfants, personnes âgées et hommes. Selon une source sécuritaire, les assaillants ont visé un groupe de jeunes civils qui aidaient les soldats à creuser des tranchées autour de la ville pour se protéger d’éventuelles offensives.



 

Les autorités burkinabè, bien que limitées dans leur communication sur ces violences récurrentes, ont déploré l’incapacité de riposter efficacement malgré le soutien aérien. Le ministre de la Sécurité, Mahamoudou Sana, a exprimé sa consternation face à la perte de vies humaines, tout en saluant la riposte des forces armées et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), qui ont néanmoins réussi à neutraliser plusieurs terroristes.

 

Le drame a entraîné un afflux massif de blessés au centre médical de Kaya, où la directrice générale a dû mobiliser tout le personnel médical pour faire face à l’urgence. Plus d’une centaine de blessés ont été admis dans les hôpitaux, mettant à rude épreuve les capacités de soins dans la région.

 

Depuis 2015, le Burkina Faso est ravagé par des attaques djihadistes qui ont fait plus de 20 000 morts, selon les chiffres de l’ONG Acled. La situation sécuritaire s’est encore détériorée malgré les promesses du capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un coup d’État en septembre 2022, de faire de la lutte contre le terrorisme sa priorité.



 

La communauté internationale s'inquiète de l'escalade de la violence dans la région et des répercussions humanitaires graves, alors que les habitants du Burkina Faso continuent de vivre dans la peur quotidienne d'une nouvelle attaque.


Par Pakaloyi Lisokonmutu Jean Marie de Dieu 

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