Le
Burkina Faso a une fois de plus été le théâtre d'une violence atroce alors que
des groupes armés ont perpétré une attaque sanglante dans le Centre-Nord du
pays. Samedi matin, aux environs de 9 heures, des terroristes ont pris pour
cible le village de Barsalogho, semant la terreur et laissant derrière eux des
dizaines de morts, parmi lesquels des civils et des membres des forces de
sécurité.
L’attaque,
décrite par les autorités comme « lâche et barbare », a frappé sans distinction
femmes, enfants, personnes âgées et hommes. Selon une source sécuritaire, les
assaillants ont visé un groupe de jeunes civils qui aidaient les soldats à
creuser des tranchées autour de la ville pour se protéger d’éventuelles
offensives.
Les
autorités burkinabè, bien que limitées dans leur communication sur ces
violences récurrentes, ont déploré l’incapacité de riposter efficacement malgré
le soutien aérien. Le ministre de la Sécurité, Mahamoudou Sana, a exprimé sa
consternation face à la perte de vies humaines, tout en saluant la riposte des
forces armées et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), qui ont
néanmoins réussi à neutraliser plusieurs terroristes.
Le
drame a entraîné un afflux massif de blessés au centre médical de Kaya, où la
directrice générale a dû mobiliser tout le personnel médical pour faire face à
l’urgence. Plus d’une centaine de blessés ont été admis dans les hôpitaux,
mettant à rude épreuve les capacités de soins dans la région.
Depuis
2015, le Burkina Faso est ravagé par des attaques djihadistes qui ont fait plus
de 20 000 morts, selon les chiffres de l’ONG Acled. La situation sécuritaire
s’est encore détériorée malgré les promesses du capitaine Ibrahim Traoré,
arrivé au pouvoir par un coup d’État en septembre 2022, de faire de la lutte
contre le terrorisme sa priorité.
La
communauté internationale s'inquiète de l'escalade de la violence dans la
région et des répercussions humanitaires graves, alors que les habitants du
Burkina Faso continuent de vivre dans la peur quotidienne d'une nouvelle
attaque.
Par
Pakaloyi Lisokonmutu Jean Marie de Dieu