Dialogue pour le Pain : Quand la Gastronomie Prend le Pas sur la Réalité

Date: 2024-09-18
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Ah, le fameux « Dialogue pour le Pain » ! On dirait le titre d’une pièce de théâtre absurde où les protagonistes discutent du salut du peuple tout en grignotant des baguettes. Mais si on se penche vraiment sur cette idée, on se demande si elle est la solution aux maux qui rongent notre société ou simplement un prétexte pour éviter des conversations plus sérieuses.

 

L’idée de s’asseoir autour d’une table pour parler d’éducation, de santé, d’emploi et de justice est aussi séduisante qu’irréaliste. On pourrait presque imaginer nos dirigeants se passant des tartines de pain tout en se congratulant sur la nécessité d’une vraie politique sociale. Mais, soyons honnêtes : nos politiques ont plutôt l’habitude de croquer dans le pain au chocolat des promesses non tenues. Pourquoi ces sujets cruciaux n’ont-ils jamais été à l’ordre du jour ? Peut-être parce qu’un bon dialogue ne remplit pas l’assiette ?

 

Professeur Émile Charpentier, économiste, est tout à fait d’accord avec l’idée du dialogue. « Si l’on veut vraiment sauver le peuple, il faut d’abord établir un climat de confiance. Les discussions autour d’une table, avec un bon pain à la main, pourraient permettre d’aborder des sujets tabous sans tensions », explique-t-il. Étonnant, n’est-ce pas ? Ce serait comme dire que le meilleur moyen de résoudre une guerre est de partager une pizza.

 

À l’autre bout du spectre, Madame Fatou Diop, sociologue, n’est pas du tout convaincue. « Penser qu’on peut régler les problèmes de l’éducation ou de la santé en organisant des dîners est absurde. Les gens ont faim, et pas seulement de pain ! » Dit-elle avec une frustration palpable. Elle a raison : on ne résout pas des problèmes systémiques avec des miettes de pain et des belles paroles. Alors, où est la sauce ?

 

Il semble que le concept même de « Dialogue pour le Pain » soit une illusion, un leurre. Nos dirigeants ont tellement peur de débattre des véritables problèmes qu’ils préfèrent s’enliser dans des discussions futiles. Après tout, parler de pain et de paix est bien plus facile que de s’attaquer à des sujets comme la corruption, le chômage de masse ou l’injustice sociale. C’est un peu comme parler de la météo pendant qu’une tempête se prépare.

 

Si nous voulons un véritable changement, il serait temps de troquer le pain contre des solutions concrètes. Il ne s’agit pas d’un déjeuner d’affaires, mais d’une véritable révolution de la pensée. Alors, pourquoi ne pas sortir les couteaux et forker sur des questions qui comptent vraiment ?

 

En fin de compte, le « Dialogue pour le Pain » pourrait être un bel exercice de style, mais il ne nourrit pas les âmes affamées de justice et d’équité. Les citoyens ne se contentent plus de miettes ; ils exigent un festin d’idées et de réformes. Alors, mes chers lecteurs, arrêtons de parler de pain et commençons à nous concentrer sur les plats principaux : éducation, santé, emploi. Un vrai dialogue devrait se nourrir de ces enjeux, et non de croûtons.

 

Par François Kalanga Mbodi

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