Ah,
la République Démocratique du Congo ! Ce pays où la communication de terrain
semble être une promesse faite pour rester sur le papier. Dernière en date : une
nouvelle initiative pour « harmoniser » la communication. En d’autres termes,
il est temps d’organiser des séminaires, de sortir les Power Points et
d’espérer que les bonnes intentions suffisent à masquer des décennies
d’inefficacité. Qui a dit que le dialogue et la charte graphique allaient
transformer le pays ?
Une Initiative Qui Fait Rire
Dans
un monde idéal, la communication est la clé de tout. Mais à quoi bon promouvoir
une « communication de terrain interactive » quand l’important reste de comprendre
pourquoi les routes sont pleines de nids de poule et les hôpitaux en ruine ?
C’est comme essayer de repeindre un bâtiment en flammes en espérant qu’il brûle
moins vite. Mais bon, au moins, ça a l’air bien sur le papier.
Dr.
Lila Bongo, spécialiste en communication, est enthousiaste. « Une communication
harmonisée pourrait vraiment changer la donne. Cela montre une volonté de
dialogue et d’interaction avec les citoyens. C’est une première étape vers un
avenir meilleur », dit-elle, presque avec des étoiles dans les yeux. Mais
est-ce que parler plus va vraiment résoudre les problèmes de fond ? Les
citoyens ont-ils besoin d’une charte graphique ou d’écoles, d’hôpitaux et de
routes ?
À
l’opposé, Monsieur Jean-Claude Malonga, analyste politique, est beaucoup plus
sceptique. « C’est un discours creux. Tant que les vraies questions, comme la
corruption et la mauvaise gestion, ne sont pas traitées, aucune charte ne
pourra changer quoi que ce soit. On ne peut pas bouger un peuple avec des
slogans », affirme-t-il. Il a raison : la communication est parfois le meilleur
moyen de camoufler l’inaction.
Un Beauté sur du Papier
Imaginez un grand panneau affichant les « valeurs » de la nouvelle communication : « Transparence », « Interactivité », et bien sûr, la fameuse « Charte Graphique ». Tout cela sonne bien, mais au fond, cela ressemble à une belle mise en scène. C’est un peu comme mettre un vernis sur un vieux meuble : cela peut être joli à regarder, mais il est toujours aussi fragile.
Le Temps de la Réflexion
Alors, que retenir de cette initiative louable mais désespérément superficielle ? Si le gouvernement veut vraiment « communiquer », il faudrait d’abord qu’il écoute. Écouter les voix de ceux qui souffrent des conséquences d’une gestion défaillante. Au lieu de multiplier les mots et les chartes, pourquoi ne pas passer à l’action ?
La Communication ne Suffit Pas
En fin de compte, la RDC a besoin de plus que de belles paroles et de graphiques harmonieux. Ce que le pays attend, ce sont des actions concrètes. Rendre la communication plus interactive est une bonne idée, mais elle ne doit pas être un alibi pour éviter d’affronter les vrais problèmes. Alors, chers lecteurs, la prochaine fois qu’un discours résonnera dans les couloirs du pouvoir, pensez à la réalité qui se cache derrière : les promesses sont bien plus faciles à faire qu’à tenir.
Par François Kalanga Mbodi