Une
situation alarmante se profile au lac Albert alors que la production de
poissons diminue drastiquement et plusieurs espèces sont sur le point de
disparaître. L'Association des pêcheurs du lac Albert a exprimé ses
préoccupations lors de la journée nationale du poisson à Kasenyi, Ituri.
Selon
l'association, la baisse de la production et la disparition des espèces sont
attribuées au non-respect des régulations de pêche, exacerbé par le laxisme des
autorités locales et l'absence de contrôle de l'État dans les régions
lacustres. La production quotidienne par pirogue est tombée à seulement 10 à 20
kilogrammes, comparé à plus d'une centaine il y a quelques années.
La
surexploitation est pointée du doigt, avec plus de dix mille pêcheurs
enregistrés actuellement dans les territoires de Djugu, Irumu et Mahagi,
traversés par le lac Albert. Cette densité de pêcheurs, soit 60 pour un
kilomètre, dépasse de loin les normes historiques.
Les
pratiques de pêche illicites telles que l'utilisation de filets à maille
prohibée comme des moustiquaires et l'invasion des zones de reproduction des
poissons sont également accusées de contribuer à la crise. L'association
appelle fermement le gouvernement à rétablir l'ordre dans les zones lacustres,
souvent sous le contrôle de groupes armés, pour assurer la conservation des
ressources et l'avenir des communautés dépendantes de la pêche.
En
réponse, le chef de division de pêche en Ituri a souligné que des mesures de
contrôle sont en place, mais insiste sur la nécessité de mesures
gouvernementales plus strictes pour éradiquer les pratiques illégales et
protéger le lac Albert de la surpêche et de la destruction des habitats
naturels des poissons.
Par
MNXP Mobali