Manono : Les Postes de Péage Dépouillés de Leur Armée de Services

Date: 2024-09-12
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Photo d'illustration

 

Dans un coup de tonnerre administratif, l’administrateur intérimaire de Manono, Germain Mwamba wa Ngoy, a ordonné la suppression immédiate de nombreux services d’État opérant sur les postes de péage de la région. Cette décision, prise le 10 septembre après une réunion du conseil local de sécurité, vise à réduire la bureaucratie et à mettre fin aux pratiques jugées abusives.

 

Les services supprimés incluent l’ANR, la PCR, les FARDC, la DGM, la DEMIAP, le TRANSCOM, la CNPR, les ITPR, l’Environnement et le FFN. Selon Mwamba wa Ngoy, ces entités percevaient des taxes illégalement et créaient des difficultés supplémentaires pour les habitants de Manono. À la place, seuls les agents de la Direction Générale des Recettes du Tanganyika (DGRTANG), de la Brigade de Contrôle et de Surveillance des Recettes du Tanganyika (BCSTANG) et les policiers seront désormais chargés des péages situés à Katoloka, Kanteba et Majondo.

 

Cette mesure radicale a provoqué des réactions divergentes parmi les observateurs. D’un côté, certains saluent cette initiative comme une étape nécessaire pour épurer le système et alléger les contraintes administratives qui pèsent sur les citoyens. Pour eux, la simplification des structures de péage pourrait améliorer la transparence et réduire la corruption.

 

En revanche, d'autres critiquent la décision comme une approche brutale qui pourrait entraîner davantage de désorganisation. « La suppression de ces services pourrait créer un vide administratif qui compliquera encore plus la gestion des péages et la sécurité », avertit un analyste local. De plus, certains craignent que l’absence de ces services n’entraîne une perte de contrôle sur la collecte des recettes et l’application des règles de sécurité routière.

 

Par ailleurs, le gouverneur du Tanganyika avait déjà pris des mesures similaires en supprimant plusieurs services au poste de péage de Rugumba et en éliminant les barrières le long des routes de Kongolo. Ces initiatives reflètent une volonté plus large de réformer la gestion des péages et de réduire la bureaucratie dans la région.

 

La décision de Manono, bien que controversée, marque un tournant dans la gestion des péages en RDC. Elle soulève des questions importantes sur l’équilibre entre simplification administrative et maintien de l’ordre public. Les habitants et les responsables locaux devront surveiller de près les impacts de cette réforme pour évaluer si elle atteint ses objectifs de transparence et d’efficacité.

 

Par Muamba Ngoy Linda

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