Quand la Sécurité Écologique
Côtoie le Chaos : Une Femme Asphyxiée par le Gaz à Goma et le Marché Virunga en
Promesse
Goma,
10 septembre 2024 – Goma, où la nature et la négligence semblent se donner la
main pour créer une symphonie tragique. Hier, une femme, revenant du marché
Kituku, a rencontré une fin tragique dans le quartier Kyeshero. Le drame s’est
joué lorsqu’elle a été asphyxiée par le gaz, le fameux Mazuku, un dioxyde de
carbone tueur qui semble se réjouir de l’absence de précautions appropriées.
La
cheffe du quartier, Françoise Namuganga, a ouvert le bal des excuses avec une
déclaration à peine surprenante : le puits où le drame s’est déroulé est un
lieu réputé dangereux. Comme si le danger se cachait derrière un panneau
"Interdit d'entrer" qu’on aurait oublié de mettre en place. « Les
autorités sont au courant », a-t-elle ajouté, comme pour justifier le fait
qu'aucune mesure de sécurité n'a été appliquée. Et bien sûr, le corps de la
victime a dû attendre sous la pluie avant d'être extrait – le ridicule n'a
jamais eu autant de panache.
Dans
une ville où les catastrophes semblent presque devenir une routine, cet
incident est le troisième du genre en deux ans. Que les autorités continuent de
se réjouir de leur propre inaction n’étonne plus personne. Quand il s’agit de
protéger ses citoyens, il semble que Goma ait plutôt opté pour le statu quo.
Mais
ce n’est pas tout. Dans un twist digne d'un feuilleton dramatique, le marché
Virunga, la grande promesse de modernisation de Goma, se retrouve lui aussi
sous les feux de l’actualité. Le Révérend Elysée Mbula Kitwanda de Terre
Business Sarl a assuré que, malgré les obstacles tels que l’insécurité (une
excuse classique, bien sûr), tout est sur le point de se dérouler comme prévu.
Les fonds, qui avaient disparu dans les limbes de l’insécurité, sont enfin
prêts à être débloqués. Quel soulagement !
Le
Révérend Kitwanda a même fourni des preuves concrètes de la disponibilité des
fonds – comme si cela devait nous apaiser après les mois de promesses non
tenues. La signature de l'acte de performance a été saluée comme une avancée
majeure, mais certains se demandent si les fonds ne vont pas tout simplement se
retrouver dans un autre puits obscur, aux côtés des espoirs non réalisés.
L'ironie
n’a jamais été aussi palpable : une femme perd la vie à cause de l'inaction
face à un danger connu, pendant que les promesses de développement dans le
domaine du marché se perdent dans des discours pompeux et des signatures de
contrats. Goma, apparemment, est l’endroit où la tragédie et le progrès se
côtoient de manière surréaliste. Et pour les citoyens, les mirages de l’amélioration
continuent de danser devant leurs yeux fatigués.
Par Monzanga Liyota Justine