RDC : Quand l’Agriculture a du Potentiel mais Manque de Priorité – Un Terrible Cas de Non-Intervention

Date: 2024-09-09
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RDC : Quand l’Agriculture a du Potentiel mais Manque de Priorité – Un Terrible Cas de Non-Intervention

 

En République Démocratique du Congo, il existe un paradoxe plus grotesque qu’une comédie de boulevard : un pays aux terres fertiles, capable de nourrir tout le continent africain et de propulser son économie vers des sommets, et pourtant, l'agriculture reste l'éternelle oubliée des priorités nationales. Une tragédie agricole que seuls les responsables congolais semblent avoir du mal à comprendre ou, plus cyniquement, à vouloir comprendre.

 

Le sol congolais, avec ses ressources inépuisables et ses potentialités agricoles sans pareilles, devrait être le fer de lance du développement économique. En théorie, c’est simple : exploiter cette richesse pour booster l'économie et garantir la sécurité alimentaire. Mais en pratique, c'est une autre histoire. La RDC semble préférer le titre de champion des crises humanitaires plutôt que celui de leader agricole.

 

La Tragédie du Potentiel Non Exploité

 

Imaginez une terre où la promesse de moissons abondantes est aussi tangible que l’oubli politique. En RDC, les ressources sont là : des champs vastes, des climats variés, et des traditions agricoles ancestrales qui pourraient transformer le pays en une puissance agricole. Au lieu de cela, nous avons des politiques incohérentes, des infrastructures déficientes et une gestion calamiteuse. Le résultat ? Des tonnes de nourriture gaspillée, des familles affamées et un potentiel économique gaspillé.

 

Le gouvernement congolais semble avoir d’autres priorités : des projets de développement urbain, des contrats miniers, et des interventions internationales qui ne font que détourner l’attention des vrais défis. La question brûlante demeure : pourquoi ne pas investir massivement dans ce secteur crucial ?

 

Deux Opinions d’Experts pour Éclairer la Lune

 

Selon le professeur Emmanuel Nkuna, spécialiste en développement agricole, « La RDC est le parfait exemple de la négligence des politiques agricoles. C’est comme avoir une voiture de sport de luxe dans un garage tout en marchant à pied. Le gouvernement ne fait que freiner le développement du secteur agricole avec des politiques inefficaces et des subventions ridicules. » Pour Nkuna, la clé est d'adopter une stratégie agricole ambitieuse et cohérente, ce qui semble, hélas, hors de portée pour les décideurs congolais.

 

D’un autre côté, le chercheur politique Léon Mwamba propose une lecture plus optimiste. « Les défis en RDC sont énormes, mais c’est justement pourquoi l'agriculture devrait être une priorité. Cependant, les réformes nécessaires prennent du temps. Il y a des efforts en cours, mais ils sont souvent sous-financés et mal coordonnés. Il est trop tôt pour jeter la pierre. » Mwamba admet que le chemin est long et semé d’embûches, mais il reste convaincu qu’un jour, la RDC se redressera grâce à des réformes agricoles adaptées.

 

Le Choix de la Déforestation et des Poussières d’Étoiles

 

Il est clair que la RDC semble plus attirée par la poussière des conflits et la brillance des industries extractives que par la verdure des champs agricoles. Peut-être est-ce là le vrai problème : les gouvernements successifs préfèrent les promesses scintillantes des contrats miniers aux graines d’avenir qui pourraient réellement changer le pays.

 

Les observateurs nationaux et internationaux s’accordent à dire qu’une politique agricole bien pensée pourrait être la clé pour sortir la RDC de son cycle de pauvreté et d’instabilité. Mais tant que les champs resteront à l’abandon et que les priorités resteront déviées, la RDC continuera de laisser son immense potentiel agricole se transformer en une simple note de bas de page dans un livre d’histoire économique.

 

En fin de compte, la RDC est un cas d’école pour le gâchis de ressources potentielles. Le pays a les moyens de nourrir l’Afrique entière, mais il semble que le véritable problème soit une incurable passion pour l’inefficacité. Pour l’instant, l’agriculture reste une priorité nationale aussi insaisissable que la brume sur le fleuve Congo.

 

Par Mbelu Songesha Adolphine

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