La République
Démocratique du Congo est sous le choc après que le gouvernement ait révélé que
sept des onze pavillons de la prison de Makala ont été vandalisés. Les
pavillons 1, 2, 8 et 10 sont les seuls à avoir échappé à la destruction,
laissant derrière eux une scène de chaos inimaginable.
Le gouvernement
congolais a qualifié cet acte de vandalisme de « grave crise sécuritaire »,
soulignant que l'incident expose les failles alarmantes dans la gestion et la
sécurité des établissements pénitentiaires. Selon les premières analyses, cet
acte pourrait avoir été orchestré par des groupes organisés cherchant à
déstabiliser les autorités et à provoquer des émeutes.
Le Dr. Emile
Nziang, expert en criminologie, voit cet acte comme une manifestation extrême
du désespoir et de la colère parmi les détenus. « Le vandalisme dans les
prisons est souvent le résultat d’une frustration profonde. Cette destruction
massive pourrait indiquer un besoin pressant de réformes et une incapacité à
gérer le stress et les tensions au sein des institutions pénitentiaires »,
explique-t-il.
En revanche, la
Prof. Marie-Jeanne Lumumba, spécialiste en politique de sécurité, interprète
cet acte comme un signe inquiétant de l’effritement de l’autorité étatique. «
Ce vandalisme peut être une tactique délibérée pour envoyer un message de
défiance envers le gouvernement. Il s’agit d’un signal fort que la confiance
dans les capacités de l’État à maintenir l’ordre est en chute libre »,
affirme-t-elle.
Les révélations
sur la dévastation de la prison centrale de Makala sont alarmantes et révèlent
une crise plus large qui secoue la RDC. La dégradation physique des pavillons
est le reflet d'une crise sécuritaire et administrative plus profonde qui
nécessite une réponse rapide et efficace. L'absence de mesures préventives
adéquates a permis à ce vandalisme de se dérouler, exposant ainsi les
vulnérabilités du système carcéral congolais.
Les autorités
congolaises doivent maintenant affronter la réalité brutale : les défis
sécuritaires sont bien plus graves que ce que l’on pouvait imaginer. Cette
crise offre une opportunité cruciale pour réévaluer et renforcer les stratégies
de gestion carcérale et de sécurité, afin de prévenir de tels incidents à
l'avenir. Le peuple congolais attend des réponses concrètes et des actions
décisives pour restaurer la confiance et rétablir l'ordre dans un contexte de
désespoir croissant.
Par
Mbongompasi Madiatanfumu Patrice